Ni retard ni téléphone : l’étiquette au salon de coiffure selon les pros
Si pour beaucoup, le rendez-vous chez le coiffeur rime avec moment de détente, massage du cuir chevelu et réflexion existentielle devant le miroir (blond cendré ou chocolat chaud cette fois?), pour celles et ceux qui tiennent les ciseaux, la réalité est tout autre. Derrière chaque coupe, il y a des professionnels qui jonglent, non seulement avec nos mèches rebelles, mais aussi avec la pression de satisfaire la clientèle et de tenir un timing serré. Oui, ça demande un peu plus que de l’huile coiffante et un sourire Colgate.
Pourquoi certains clients donnent des sueurs froides aux coiffeurs ?
Tout comme dans n’importe quel commerce, la courtoisie et le respect sont censés aller dans les deux sens. Mais selon les retours récoltés auprès de plusieurs coiffeurs par les journalistes du Huffington Post, tous les clients ne l’ont pas complètement intégré. Résultat : certaines habitudes peuvent transformer la journée d’un coiffeur en calvaire capillaire. Avant de s’installer en pensant que tout l’univers conspire à notre shampoing, rappelons-nous que les professionnels sont, avant tout, des humains (si, si !).
Le top des comportements qui hérissent le poil (et pas que le vôtre)
- Le retard. Premier motif d’agacement unanime : le client en retard. Un rendez-vous décalé, et c’est tout l’emploi du temps du salon qui bascule. « Un seul client en retard, cela peut créer un effet domino sur le programme de travail de toute une journée (…). Cela oblige d’autres clients à attendre même s’ils étaient à l’heure et met plus de pression sur le coiffeur ou le barbier qui doit travailler aussi vite que possible pour rattraper le retard accumulé », explique Viktor Holas, coiffeur au Wise Barber à San Diego.
- Le coup de fil pendant la coupe. Deuxième sujet d’irritation : le client qui téléphone pendant la prestation. Yvey Valcin, dirigeant du Yvey Salon à Seattle, nuance : « S’il s’agit d’un appel important concernant vos enfants ou votre travail, faites vite et parlez à voix basse. Mais s’il s’agit juste d’une conversation lambda, ce n’est pas très respectueux. » En bref, pas la peine de raconter à votre meilleure amie, minute par minute, votre relooking en direct.
- Le client malade. Venir enrhumé, fiévreux ou contagieux, c’est le « faux ami » du jour. Pourquoi ? « Si un coiffeur contracte cette maladie, il sera obligé de se mettre en congé et vous l’aurez involontairement mis hors service pendant quelques jours (…). Cela signifie également l’annulation de plusieurs jours de rendez-vous, ce qui sera gênant pour nous et pour les clients touchés par ces annulations », alerte Viktor Holas. Les salons ne sont pas des salles d’attente de médecin !
- Ni pourboire, ni merci. Même si la tradition du pourboire est moins ancrée en France qu’aux États-Unis, un petit geste à la fin d’une coupe ou d’un brushing est toujours apprécié. Le métier n’est pas réputé pour ses salaires mirobolants, même après plusieurs années d’expérience.
- Toucher au matériel ou gigoter comme un enfant devant un bonbon. Ne pas respecter le matériel du professionnel ou avoir la bougeotte permanente sur le fauteuil n’aide vraiment pas. Pour une coupe réussie, mieux vaut rester zen… et immobile.
Prendre soin de son coiffeur pour une coupe au top
Aller chez le coiffeur, c’est un peu comme aller chez le dentiste, mais en plus fun et avec de meilleures discussions. En respectant quelques règles toutes simples, on facilite la vie de ces artistes du cheveu et on s’offre au passage une expérience plus agréable pour tous. Arriver à l’heure, mettre le téléphone en veille (ou en mode conversation éclair), reporter son rendez-vous si on est malade, respecter le matériel et, pourquoi pas, offrir un sourire doublé d’un pourboire pour couronner le tout… Voilà la recette d’un passage réussi.
En somme, s’il n’existe pas (encore) de « permis de client de salon de coiffure », il suffit souvent de se rappeler que de l’autre côté du peigne et des ciseaux, il y a un humain qui, lui aussi, aime finir sa journée sans migraine ni retard accumulé. De quoi sortir brossé dans le bon sens… et les coiffeurs aussi !

