Cheveux blancs à 20 ans ou après 50 ans : ce que cela révèle sur votre santé

Date :

Cheveux blancs à 20 ans ou après 50 ans : ce que cela révèle sur votre santé

Un matin, devant le miroir, vous découvrez un petit éclat argenté qui n’était pas là la veille. Félicitations, vos cheveux décident de prendre de l’avance sur le calendrier (ou de suivre un destin tracé depuis longtemps) ! Mais qu’est-ce que cette dépigmentation capillaire dit de votre santé ? Faut-il s’inquiéter ou, au contraire, en faire son accessoire signature façon George Clooney ou Marie-Antoinette ?
Plongeons dans la science derrière nos (futurs) cheveux poivre et sel.

Canitie, quand la mélanine part en vacances

Le blanchiment des cheveux, aussi appelé canitie (un mot qui sonne chic, n’est-ce pas ?), concerne hommes et femmes d’un certain âge… mais pas seulement. Ce phénomène se produit généralement entre 40 et 50 ans : à ce moment-là, les mélanocytes – ces petites usines responsables de la couleur de nos cheveux – stoppent la production de mélanine. Résultat : les cheveux poussent encore, mais sans pigments.

  • Apparition possible dès la vingtaine pour les moins chanceux : oui, la génétique joue les trouble-fête !
  • Cheveux blancs qui surgissent « en une nuit » après un stress intense : c’est un mythe, selon le dermatologue Sébastien Barbarot.

En résumé : le blanchiment des cheveux est naturel. Pas besoin de s’arracher les cheveux, vraiment.

A lire :  2 douches par semaine après 65 ans : la révélation des dermatologues pour protéger sa peau

Cheveux blancs : un lien avec la santé cardiovasculaire ?

Certains y voient un signe avant-coureur d’autres soucis que le simple passage du temps… et il y aurait du vrai ! Selon une étude menée en 2017 par l’European Society of Cardiology – une organisation qui réunit des milliers de professionnels à travers le monde – plus les hommes présentent des cheveux gris, plus ils risquent de développer de l’athérosclérose, une maladie des artères. Et ce, indépendamment de leur âge.

La Dr Irini Samuel, cardiologue à l’université du Caire et co-autrice de cette étude, l’explique ainsi : le vieillissement est non seulement un facteur de risque cardiovasculaire inévitable, mais il s’accompagne parfois de signes visibles, comme les cheveux blancs, qui peuvent signaler un risque accru de maladie cardiaque. Les participants de l’étude déjà atteints d’athérosclérose étaient plus susceptibles d’arborer une chevelure argentée.

Cependant, inutile de mener une chasse frénétique au moindre cheveu blanc : comme le rappelle Sébastien Barbarot, « le risque de développer une maladie cardiovasculaire s’accroît avec le vieillissement ». Des investigations supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer un lien direct entre maladies cardiaques et cheveux blancs. Prudence, donc, avant de tirer des conclusions hâtives en s’armant d’une loupe devant la glace !

Carences, auto-immunité : des causes moins connues

Vos cheveux font grise mine plus tôt que prévu ? Ils pourraient témoigner (mais rarement !) d’un petit coup de mou côté vitamines, en particulier la vitamine B12. La Dr Karthik Krishnamurthy, directrice du service dermatologie au centre médical de Montefiore à New York, explique qu’un taux bas de B12 peut entraîner une baisse de la pigmentation. Là encore, inutile de vider le rayon compléments alimentaires : ce type de carence survient dans des cas de dénutrition ou d’alimentation très déséquilibrée – ce qui reste rare en Occident, tempère Sébastien Barbarot.

A lire :  Astuces anti-âge pour une peau éclatante et ferme

Les cheveux blancs peuvent aussi être le symptôme, plus discret mais significatif, de certaines maladies auto-immunes :

  • Vitiligo : surtout visible par l’apparition de taches blanches sur la peau, cette maladie provoque aussi la dépigmentation des cheveux ou des poils du visage.
  • Pelade : ici, le système immunitaire fait des siennes et entraîne une perte de cheveux par plaques. À la repousse, les cheveux revenus s’affichent parfois tout de blanc vêtus.

En conclusion : faut-il s’inquiéter de ses cheveux blancs ?

Voir ses cheveux blanchir, à 20 ans ou à 50 ans, peut être source d’émotion (et de commentaires appuyés de l’entourage). Pourtant, ce phénomène relève avant tout de la génétique et du passage du temps : c’est la vie ! S’il existe quelques rares causes médicales spécifiques (carence grave, maladie auto-immune), elles sont bien peu fréquentes en comparaison du lot tiré à la loterie génétique. Et non, toute nuit blanche ou stress monumental ne justifie pas une métamorphose express façon légende urbaine.

Alors, plutôt que de traquer le moindre cheveu blanc, pourquoi ne pas les accueillir avec philosophie ? Ou, pour les plus joueurs, en profiter pour explorer toutes les couleurs (naturelles ou non) que la vie met à notre disposition…

Laisser un commentaire