Vous venez de craquer sur un pull tout doux ou une robe au tombé parfait ? Félicitations pour votre flair de fashionista ! Mais avant de succomber à la tentation de l’enfiler illico, stop : avez-vous pensé à la laver ? Car derrière l’odeur du neuf et les étiquettes clinquantes se cachent parfois des surprises nettement moins glamour…
Vêtements neufs : beaux en vitrine, mais que cachent-ils réellement ?
Sous leurs airs immaculés, les vêtements fraîchement achetés ne sont pas toujours aussi propres qu’ils le paraissent. Bon nombre d’acheteurs se contentent d’arracher l’étiquette avant de porter fièrement leur dernière acquisition, oubliant que « qui dit vêtement neuf, ne dit pas vêtement propre » ! Si à l’œil nu tout semble irréprochable, la réalité est un brin moins reluisante :
- Des résidus chimiques subsistent après la fabrication, certains non sans danger pour notre épiderme.
- Les allées et venues en cabine d’essayage laissent sur le tissu une multitude de germes déposés par d’autres…
Voilà qui pourrait refroidir même les plus téméraires !
Agents chimiques et bactéries : la double peine du textile neuf
L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) a tiré la sonnette d’alarme en 2018. Après analyse d’une quarantaine d’articles textiles, son constat pique (au sens propre comme au figuré) : des substances comme la benzidine, le chrome ou le nickel persistent dans les fibres. Ces éléments peuvent déclencher des réactions peu agréables telles que :
- Irritations cutanées
- Démangeaisons
- Allergies diverses
L’ANSES insiste donc : laver systématiquement tout vêtement neuf appelé à côtoyer de près votre peau, c’est s’offrir une protection bienvenue contre ce cocktail chimique invisible. Moins de risques, plus de confort, le deal est vite vu !
De l’usine à votre armoire : un parcours semé… de champignons et de poussière
Vous pensez que votre vêtement a mené une vie paisible avant d’atterrir dans votre dressing ? Raté ! Il a bourlingué bien plus qu’un touriste en goguette. Pour éviter que la moisissure ne s’invite durant le transport (personne n’a envie de vêtir un champignon !), les vêtements sont traités avec des agents de conservation spécifiques. Mais le circuit classique d’un habit, ce n’est pas tout :
- Stockages à répétition dans divers entrepôts
- Manipulations à la chaîne, de main en main, déménagements de cartons en sacs plastiques
- Dépôts de poussières et prolifération de bactéries lors de tous ces passages
Bref, lot de consolation, votre dernier achat s’est fait un réseau microbien digne d’un influenceur avant même d’arriver chez vous…
Essayages et risques sanitaires : ce que les cabines cachent
Avant de vous appartenir, votre vêtement neuf a peut-être connu une vie sociale intense. Comme le rappelle Philip Tierno, professeur de microbiologie à l’Université de New York : « ce n’est pas seulement quatre, cinq ou six personnes ; ce sont des dizaines et des dizaines » qui enfilent, retirent et reposent sans acheter. Lorsqu’il a mené l’enquête sur des articles prêts-à-porter et de luxe, il a identifié sur certains textiles :
- Des bactéries comme streptocoques et staphylocoques
- Pire encore : des matières fécales (!)
Vous êtes un peu verdâtre ? C’est normal. Les germes peuvent être déposés via la peau, le système respiratoire (nez et bouche) ou… l’anus. Si, après avoir manipulé un textile contaminé, vous touchez votre bouche, vos yeux ou votre nez, attention, les microbes profitent de l’aubaine !
Donald Belsito, professeur de dermatologie au Columbia University Medical Center, confirme : enfiler sans lavage des vêtements essayés en magasin expose à divers problèmes, de l’irritation de la peau à la gale, en passant par les poux ou même les champignons. Voilà qui donne envie de faire tourner la machine à laver à toute vapeur !
En conclusion :
- Un vêtement neuf n’est pas synonyme de vêtement propre.
- Lavage préalable = peau mieux protégée contre les réactions chimiques et les contaminations microbiennes.
Alors, pour profiter sereinement de vos dernières trouvailles vestimentaires, faites-leur prendre un petit bain avant de parader… Votre peau vous dira merci, et votre moral aussi !
Passionné par la mode, les tendances et l’art de l’image, John dirige la ligne éditoriale de Les Coiffeurs du Sud avec un regard affûté et une plume exigeante. Ancien journaliste lifestyle, il explore les univers de l’esthétique, du style et du soin de soi à travers des contenus à la fois inspirants et pointus. Son obsession : raconter le beau sans jamais céder au superficiel.